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Surnommé Scoopy par la profession car parait-il prompt à saisir le moindre scoop passant à portée de main, Charles Enderlin n’en finit plus de susciter l’exaspération. Ses commentaires et reportages paraissent aux yeux de tous beaucoup plus imprégnés par une ligne rédactionnelle imposée par Paris que par le strict rapport des évenements se déroulant en Israël. A.D.
Dans le 13 heures de FR 2, Enderlin a fait
récemment trois affirmations clairement contraires à la vérité
: 1. Il a déclaré, que Sharon posait comme condition, afin
d’accepter le plan Mitchell, qu’il n’y ait pas le moindre coup de feu, ni
le moindre jet de pierre palestinien, durant une semaine. 2. Enderlin a déclaré que
Tsahal répondait coup pour coup, durant les derniers mois, à chaque
attentat palestinien, minant de la sorte les initiatives de l’Autorité
Palestinienne de procéder elle-même à l’arrestation des terroristes. Enderlin a illustré
son propos, en mentionnant que lorsque Israël avait laissé faire Arafat,
l’AP avait procédé à l’arrestation de 2000 extrémistes
islamiques! Trafic de la vérité, auquel se livre continuellement le représentant permanent de FR 2 en Israël qui devrait décider une fois pour toute, s’il veut commenter l’information ou s’il veut la faire ! A la suite de l’attentat suicide de la discothèque du Dolphinarium, l’armée israélienne s’était abstenue de toute action offensive durant plus de trois semaines. Non seulement cette trêve unilatérale n’avait pas été relevée par FR 2 mais encore, loin de déboucher sur une prise de responsabilité de l’AP, elle avait abouti à d’autres assassi-nats collectifs sanguinaires ! Les médias publics français conti-nuent de se livrer à une dénaturation absolue des termes de ce conflit et entendent faire croire à un « équilibre des terreurs » entre Israël et l’Autorité palestinienne. C’est dans cet ordre de choses, que s’inscrit la calomnie dont nous a agrémentés Daniel Bilalian, le présentateur du 13 heures. Il a interrogé Enderlin en direct, lui demandant, en substance, “si les Palestiniens se livrent au terrorisme contre les civils israéliens et si les Israéliens se livrent au terrorisme d’État, quelles sont les chances d’accéder à une solution pacifique?” Pour être tout à fait précis, Bilalian a ajouté “(…) les Israéliens se livrent au terrorisme d’État, comme cela est présenté par les Palestiniens (…) mais la différence entre les deux formules est infime!” On ne présente pas, à l’édition princi-pale du journal de la chaîne publique de télévision, en temps de conflit, au lendemain de l’assassinat collectif de dizaines d’innocents, une accusation aussi grave que celle de terrorisme d’État, contre l’État d’Israël, sans l’avoir préalablement vérifiée ! Ou alors, sous peine d’être accusé à juste titre de désinfor-mation et d’incitation à la haine ethnique, on présente régulière-ment toutes les accusations proférées par l’Autorité pales-tinienne, à l’encontre d’Israël. On présentera alors, l’accusation faite à Israël, d’avoir inventé l’existence du Temple de Salomon; celle, selon laquelle Israël a elle-même assassiné son ministre du tourisme afin d’attaquer les Palestiniens; l’accusation selon laquelle Israël a fomenté l’assassinat de ses pro-pres jeunes gens au Dolphinarium. Celle selon la-quelle, Israël utilise des armes atomiques contre les Palestiniens! Des armes chimiques ! Celleselon laquelle, c’est le Mossad qui a fomenté les attentats du 11 septembre. L’Autorité palesti-nienne a même accusé Israël de faire appel à des soldates strip-teaseuses attirant irrésistiblement les jeunes palestiniens, en décou-vrant leurs formes, pour les massacrer, dès qu’ils sont à portée de fusil. Ce qui est interdit dans le métier d’informateurs, c’est de priver son auditoire des moyens de construire son opinion. Lorsqu’on choisit de ne présenter que l’accusation faite par les Palestiniens, selon laquelle Israël s’adonne au terrorisme d’État, on prive les téléspectateurs, des éléments nécessaires à évaluer le sérieux des accusations formulées par l’Autonomie de Yasser Arafat.
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Il ne suffit pas de clamer comme Charles Enderlin d’avoir fait ses périodes de réserves dans l’armée israélienne pour se voir décerner un diplôme de patriotisme, de neutralité ou d’objectivité. Déjà dans l’affaire du petit Mohammed (un enfant de douze ans qui se trouvait sur l’endroit le plus dangereux de l’affrontement entre Tsahal et les Palestiniens à Gaza), tué comme par hasard juste devant la caméra de Talal Abou Ramé, un caméraman palestinien appointé par France2, Charles Enderlin a été le seul qui ait accepté ces images. CNN et d’autres télévisions plus sourcilleuses et plus profession-nelles avaient demandé des explications et à défaut avaient refusé de passer le film. C’est encore Enderlin qui quelques jours après le ter-rible attentat de Kfar Darom contre un autobus d’écoliers israéliens qui avait mutilé entre autres trois enfants de la famille Cohen parlait avec des trémolos au fond de la gorge et avec le plus grand sérieux des enfants palestiniens confinés dans leurs maisons à Hébron suite à la riposte légitime de Tsahal après un autre attentat. Nous passerons les dizaines d’exemples de reportages tendancieux où la sémantique tient lieu de morale au personnage. Il y en tout cas des endroits rêvés où pourrait s’exercer ses talents de chevalier blanc, je pensais à l’Algérie, à l’Afghanistan ou en Somalie. Tous ensemble faisons une pétition pour qu’Enderlin ait la promotion qu’il mérite. | |||
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