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| Sondages en ligne : des résultats sans réelle valeur |
22 avril 2003
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| Lu
encore une fois il y a quelques jours dans un mensuel consacré
au net, cette info maintes fois relayée : "Google a d'ailleurs
été récemment élu marque de l'année"
[en janvier 2003]. Par qui ? Par un panel représentatif de consommateurs
? Non. Par les quelques internautes (1315) qui ont fréquenté
le site de BrandChannel
et répondu …… Valeur de ce classement qui place Google devant Apple et Coca-Cola ? Pratiquement nulle. Pour cette "enquête", les internautes répondants sont par définition des personnes plutôt jeunes et "initiées" aux nouvelles technologies. Pour obtenir un résultat fiable, il aurait fallu interroger un échantillon représentatif (Sexe, Age, Catégorie Socioprofessionnelle, Habitat, Habitude d'achat, Revenu moyen, Equipement du foyer, etc……) des consommateurs d'un pays donné. Cela nécessite d'identifier au préalable les répondants par des questions "signalétiques" puis de redresser les résultats en fonction d'une carte représentative des consommateurs du pays en question. Un travail systématiquement réalisé par les sondeurs professionnels.  En
décembre 2001, un sondage de l'institut CSA*
portant sur 105 marques révèle notamment que les marques
"Internet" manquent de notoriété. "Beaucoup
de français sont encore incapables de se prononcer sur ces stars
récentes […] de la nouvelle économie, faute de les
connaître suffisamment. Ces marques font beaucoup de bruit mais
restent confinées à un public retreint, très parisien
et plutôt branché". 39% des personnes interrogées
ne connaissaient pas Amazon et 21% ne connaissaient pas Yahoo!.*sur 2 échantillons nationaux représentatifs d'un total de 2003 personnes. Echantillons constitués d'après la méthode des quotas après stratification par région et taille d'agglomération. Attention cependant à ne pas confondre ces sondages effectués sans échantillonnage ni retraitement avec les résultats d'enquêtes réalisées "dans les règles de l'art" puis publiées en ligne par de nombreux instituts et sociétés d'études (Sofres ,Ifop, Novatris, GfK…) sur leurs sites web. Enfin de nombreux sites professionnels ou personnels publient de petits sondages "instantanés". "Téléchargez-vous de la musique sur le web ? Souvent, Parfois, De temps en temps, Jamais". Inoffensifs à partir du moment où ils ne sont lus que par les internautes qui visitent le site, présentés et compris comme une photographie de l'avis de ces mêmes visiteurs. Mais nocifs et désinformateurs si, comme l'exemple précédent sur Google (qui aurait pu être commandité par la firme elle-même…), ils sont interprétés et diffusés comme de véritables enquêtes d'opinion sensées avoir une valeur représentative. Pour éviter ce genre d'ambiguïtés, il conviendrait d'ailleurs que chaque webmaster mentionne une formule du type : "Les résultats de ce sondage n'ont pas vocation à représenter une population donnée. Ils ne constituent qu'un indication et un éclairage sur l'avis donné par les internautes qui ont visité cette page entre le..et le ….. xyz internautes ont répondu à ce questionnaire." Les sondages en lignes n'ont donc en fait que peu de valeur s'ils ne suivent pas des règles précises de traitement. Quand bien même, les résultats de sondages classiques, même réalisés par des instituts professionnels, ne sont pas une science exacte. Un échantillon représentatif peut tout de même générer des chiffres éloignés de la réalité, notamment quand les interviewées ne disent pas la vérité. Les périodes électorales sont là pour nous le rappeler. |
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| [Source : Intelligence-Center] | ||
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